Qui aujourd’hui, une fois arrivé à la retraite, parvient réellement à subvenir pleinement à ses besoins essentiels ? Qui réussit à atteindre une tranquillité financière durable tout en continuant à payer ses factures courantes, en se soignant correctement et en profitant d’un niveau de vie décent et satisfaisant ?
Aujourd’hui, je vous invite à discuter d’une retraite et d’une santé basées sur un système de capitalisation, une approche alternative qui mérite une réflexion approfondie.
Tout d’abord, partons du principe que, théoriquement, tous cotisent le même montant en charges sociales pour illustrer ce propos de manière claire et pédagogique.
En supposant que tous paient des charges dédiées à la retraite, qu’ils soient salariés ou employeurs, on arrive à une somme approximative de 271€ pour le salarié et 356€ pour l’employeur. Ce montant, dans une logique idéale, devrait être restitué au salarié pour qu’il puisse capitaliser cette somme afin de préparer efficacement le moment venu de sa retraite.
Un petit calcul sur les charges dédiées à la retraite : 271€ + 356€, soit un total mensuel de 627€, ce qui représente 7 524€ annuels de cotisations retraite. Si chaque Français récupérait ce montant chaque mois pour le placer selon une stratégie financière adaptée, avec un rendement hypothétique de 10% utilisé dans cette démonstration, cela générerait environ 724€ d’intérêt la première année. Les années suivantes, les intérêts s’accumuleraient, et en plus des cotisations supplémentaires versées chaque année, vous atteindriez au bout de 2 ans un capital de 15 800€ environ.
Sur la durée complète de 43 années de cotisations retraite, en appliquant une telle stratégie d’investissement rigoureuse, chaque travailleur pourrait ainsi disposer à la retraite d’un capital impressionnant de plus de 5,4 millions d’euros (précisément 5 401 515,99€).
Par ailleurs, en ce qui concerne les cotisations liées à la santé, pour cette seconde partie de la démonstration, prenons en compte le salaire médian en France qui est de 2 183€. En France, deux taux principaux s’appliquent, soit 7% ou 13% de cotisations. Nous reprendrons ici le même mode de calcul que précédemment, mais en ne considérant que les 7% dédiés à la santé :
Nous effectuons un produit en croix sur le salaire médian pour déterminer le montant des cotisations à 7% : (2 183 x 7) / 100, ce qui donne 153€ de cotisations mensuelles. Sur une année, cela représente donc 1 836€ de cotisations santé.
Avec la même stratégie de capitalisation et d’investissement que pour la retraite—c’est-à-dire un placement générant un rendement annuel de 10%—cela produit 183,60€ d’intérêts la première année. En cumulant cotisations et intérêts au fil des années, les travailleurs pourraient ainsi amasser précisément 1 318 073,28€ uniquement grâce aux cotisations santé.
En additionnant ces deux volets, cotisations retraite et cotisations maladie/santé, avec une stratégie d’épargne offrant un rendement moyen de 10%, après 43 années de travail, tout travailleur pourrait espérer partir en retraite avec un capital total d’environ 6,7 millions d’euros (6 719 589,27€ pour être précis).
Aujourd’hui, le minimum vieillesse en France tourne autour de 800€. Si vous avez eu une carrière sans interruption ni accidents majeurs, vous obtenez environ 1 500€ de retraite mensuelle. Alors pourquoi ne pas envisager un passage progressif à un système par capitalisation pour la retraite et la santé, qui pourrait être nettement plus avantageux ?
Il est important de noter que tous les travailleurs ne sont pas malades pendant leur carrière professionnelle et que beaucoup jouissent d’une bonne santé, à quelques exceptions près. Certes, certains auront besoin d’appareillages auditifs à la retraite, d’autres devront adapter leur logement en conséquence. Mais ces dépenses surviennent souvent à la dernière minute et sont actuellement financées à crédit. Avec une politique basée sur la capitalisation, chacun pourrait largement subvenir à ses besoins sans recourir systématiquement à des crédits à la consommation ou autres formes d’endettement.
La question centrale devrait être : comment pourrions-nous transformer le mode de financement actuel des régimes de retraites ? On peut imaginer que les personnes nées à partir de l’an 2000 puissent voir leurs cotisations retraite et assurance maladie capitalisées, leur argent étant placé pour fructifier, tout en leur permettant de se soigner librement selon leurs besoins.
Les générations nées avant 2000 pourraient bénéficier d’une période de transition. En fonction des économies réalisées par l’État sur son fonctionnement interne et des répercussions des politiques internationales, un remboursement progressif des cotisations patronales et salariales, incluant des intérêts annuels, pourrait être envisagé.
Certes, cela représenterait des centaines de millions d’euros par décennie à traiter, en priorité pour les générations nées entre 1980 et 1999, puis celles des années précédentes. Les personnes actuellement retraitées continueraient de percevoir leur pension. Pour celles nées avant 1980, des modalités spécifiques pourraient permettre de récupérer une partie de ces charges via l’administration fiscale.
Mais comment financer ce changement ? Simplement en allégeant la lourde charge financière que représente l’État, qui pourrait réaliser d’importantes économies. Plus de 1 000 agences et comités parallèles, coûteux et souvent inefficaces, pèsent lourdement sur le budget public. Ces économies devraient être transférées au Ministère de l’Investissement Souverain, chargé d’investir dans des actions et autres placements boursiers. Grâce aux bénéfices générés, ce ministère pourrait injecter des fonds issus des marchés financiers pour soutenir les politiques nationales et stimuler l’investissement économique en France.
Le projet de création d’un Ministère de l’Investissement Souverain sera présenté prochainement. Ce ministère serait responsable de la gestion de ces économies et de leur placement. Ces investissements pourraient constituer un capital financier supplémentaire, évitant ainsi le recours systématique à la dette, tout en participant activement au développement économique national. De plus, les fonds collectés ne pourraient être dépensés en dehors du territoire français, garantissant ainsi leur impact local.
Pour les retraites, ce Ministère de l’Investissement Souverain financerait le remboursement des cotisations retraite avec des taux d’intérêts cumulés pour les personnes entrant dans ce nouveau cadre légal. Le salarié aurait alors la responsabilité de gérer ces fonds avec discernement. Parallèlement, les pensions actuelles continueraient d’être versées jusqu’à ce que ce système soit progressivement abandonné par les mécanismes démocratiques et de désuétudes.
Au moment de la retraite, si la personne n’a pas investi elle-même pour sa retraite et sa santé, un minimum vieillesse pourrait être sollicité. Cependant, pour en bénéficier, il faudra justifier d’une situation fiscale claire, ne pas détenir de comptes bancaires non déclarés à l’étranger, ne pas être placé sous curatelle ou tutelle qui dans ce cas devras prendre les dispositions de demande. Aucun individu ne pourra recevoir ce minimum vieillesse ni la sécurité maladie sans détenir la nationalité française, et il sera impossible d’acquérir cette nationalité dans les 15 dernières années de sa vie. Le minimum vieillesse qui existerait encore après la désuétude totale du système de retraite actuelle, serait constitutionnellement pourvus pour les personnes de nationalité Française ou rentrant dans le cadre de la lois, en ayant eut au moins 15 années d’activités de travail sur le territoire nationale avant l’âge minimum pour la retraite.
Cette proposition, fondée sur l’équité et la responsabilité individuelle, ouvre la voie à un système plus durable et plus juste pour assurer la retraite et la santé de chacun.